Voici quelques informations vous permettant d'identifier plus facilement la présence ou non de la mouche ravageuse des fruits rouges. Il est important de ne pas la confondre avec la mouche des cerises de son nom scientifique « Rhagoletis cerasi », un autre ravageur des cerisiers.
Mouche suzukii ou Rhagoletis cerasi ?
La Drosophila suzukii adulte mesure entre 2,6 et 3,4 mm. Le mâle est plus petit que la femelle. Il possède une tache noire sur chacune des ailes et deux séries de soies ou « peignes » sur les tarses antérieurs. La femelle, quant à elle, est facilement reconnaissable à son ovipositeur de grande taille en forme de scie dentée.
Alors que,
la mouche de la cerise adulte peut mesurer jusqu'à 5 mm de long. Elle possède une tâche jaune caractéristique sur le dos de son corps noir et ses ailes sont transparentes avec de longues bandes foncées.
Identifier les larves de la mouche suzukii
Les larves Drosophila suzukii sont plus petites que celles de la mouche de la cerise, elles mesurent de 0,5 à 3,5 mm et sont de couleur blanche. Elles possèdent des stigmates postérieurs en prolongement de l’abdomen qui forment une excroissance bien visible. On peut également voir clairement qu'elles sont munies de deux crochets buccaux de couleur noire.
Alors que,
Les larves de la Rhagoletis cerasi se présente sous la forme basique d’un asticot blanc. Elle mesure de 4 à 6 mm de long à son plein stade de développement.
Identifier le processus de ponte de la Drosophila suzukii
Chez la Drosophila suzukii ou mouche suzukii les premières pontes ont lieu au printemps, soit dès l’apparition des premiers fruits. Les femelles peuvent pondre 1 à 2 jours après leur apparition. Elles pondent jusqu'à 16 œufs par jour à raison d'environ 3 œufs par fruit. Une femelle pondrait en moyenne 400 œufs au cours de sa vie.
Alors que,
la ponte de la Rhagoletis cerasi ou mouche de la cerise commence dans les 1 à 2 semaines suivant les premiers vols. Les femelles peuvent pondre jusqu'à 80 œufs en les introduisant, sous l’épiderme de la cerise en cours de formation, à l’aide de leur tarière.
Identifier l'éclosion des œufs de la mouche suzukii
Chez la mouche Drosophila suzukii, les œufs éclosent au bout de 3 jours maximum. Puis, trois stades larvaires se succèdent en l'espace de 10 jours. Très alertes, les larves se développent dans l’épaisseur de la chair de l'ensemble du fruit.
Alors que,
chez la mouche de la cerise, la Rhagoletis cerasi, les œufs éclosent à partir du 6e jour et peuvent aller jusqu'à 12 jours après la ponte. Elles se nourrissent exclusivement de la pulpe de la cerise et vont s’y développer durant les 4 semaines suivantes. Elles disparaissent du fruit en se laissant tomber au sol. A la différence de la mouche suzukii, on ne compte qu'une seule larve par fruit. Elle est également plus charnue et moins mobile car elle se développe exclusivement autour du noyau.
Identifier l'habitat de la mouche suzukii
Chez la mouche Drosophila suzukii, c'est à la fin du dernier stade larvaire que la transformation en pupe s’effectue dans un temps allant de 3 à 15 jours. Elle peut être formée à l’intérieur comme à l’extérieur du fruit.
Alors que,
chez la mouche Rhagoletis cerasi, c'est une fois au sol que les asticots s’enfoncent en terre et qu'ils se transforment en pupes pour passer leur hivernage.
Identifier l'apparition des adultes suzukii
Entre 3 à 15 jours, les individus adultes de la Drosophila suzukii déchirent la pupe pour se libérer. Leur durée de vie varie le plus souvent de 3 à 9 semaines, bien qu’il puisse vivre plus longtemps en période hivernale.
Alors que,
les Rhagoletis cerasi ou mouches de la cerise émergent du sol et volent dans les vergers à la recherche de cerises sur une période qui s'étale de mi-avril à fin juillet.
Identifier le cycle de vie de la mouche suzukii
La Drosophila suzukii a un cycle de vie plutôt court, entre 13 à 18 jours. Cela lui permet d’avoir jusqu’à 13 générations par an. La durée de son cycle de vie peut sensiblement varier en fonction de la température extérieure, la température optimale étant de 25°C. La mouche Suzukii dispose d’un fort potentiel de dispersion sur une courte durée puisqu'elle peut largement parcourir plusieurs kilomètres. Chaque femelle pond jusqu'à 400 œufs, et les générations sont espacées de seulement deux à cinq semaines, en fonction des conditions climatiques.
Alors que,
Chez la mouche Rhagoletis cerasi, on ne compte que 1 cycle de vie se développant tous les 2 ou 3 ans.
Identifier les dégâts de la Drosophila suzukii
La mouche Drosophila suzukii s’attaque aux cerises comme la mouche Rhagoletis cerasi mais également aux petits fruits rouges comme les fraises, les framboises, les mûres ou encore les myrtilles. De plus, bien que ce soit plus rare, il a été constaté que son invasion pouvait se propager aux pêches, aux abricots, aux figues, aux raisins et même aux kakis. Les larves se nourrissent de la pulpe des fruits, provoquant son affaissement. Les récoltes sont donc impropres à la vente comme à la consommation et la réglementation phytosanitaire de la plupart des pays concernés n’autorise aucune tolérance à la présence de cerises véreuses ou simplement perforées. En effet, véritables portes d’entrée pour les bactéries et champignons, les points de piqûre sont considérés comme susceptibles de déclencher l'émergence du Monilla, un champignon microscopique, pouvant contaminer les fruits sains situés à proximité.
Alors que,
La mouche Rhagoletis cerasi s'en prend exclusivement aux cerises. Ce sont les variétés de mi-saison ou les variétés tardives qui sont les plus sensibles aux attaques de la mouche de la cerise.
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